jeudi 22 décembre 2011
vendredi 11 novembre 2011
vendredi 28 octobre 2011
mercredi 18 mai 2011
samedi 14 mai 2011
Longtemps, je me suis couché de bonne heure .2
Une nouvelle manière – ou prétexte s'il en faut un ! – de (re)lire Proust grâce au concept original breveté par Jongbloed bv (Pays-Bas) dans la nouvelle collection .2 des éditions Points. Un format de poche 12 x 8 cm qui permet une lecture horizontale par rapport au pli central, très confortable et d'une seule main. Le papier bible – blanc et non ivoire comme dans la Pléiade – permet de compacter le volume de l'ouvrage. Les pages se tiennent bien à plat sans un creux en abîme dans le pli central. Le pouce suffit pour tenir le livre ouvert alors qu'il faut le pouce et l'annulaire pour un livre classique.
Plusieurs titres déjà parus : Mensonges sur le divan (Irvin Yallom), Extrêmement fort et incroyablement près (Jonathan Safran Foer), Des vents contraires (Olivier Adam), La Route (Cormac McCarthy, Mort à la Fenice (Donna Leon), La cité des Jarres (Arnaldur Indridason), Le Poète (Michael Connelly), La Cinquième Femme (Henning Mankell), Tout est sous contrôle (Hugh Laurie), Chroniques de la haine ordinaire (Pierre Desproges).
Encore un peu cher pour du "poche" (environ 12 € le volume) en raison du brevet technique. Sauf le Proust (Du côté de chez Swann, cf. photo) tombé dans le domaine public, 9,90 €. Mais saluons l'originalité (qui pour une fois ne vient pas du numérique) alliée au confort de lecture.
jeudi 12 mai 2011
mercredi 20 avril 2011
Une page de poésie
Je suis allé faire mon Lévi-Strauss à Ambert car j'aime les voyages et les explorateurs. Et la France profonde. Dans cette sous-préfecture du Puy-de-Dôme, réputée pour sa ronde mairie et sa fourme, la poésie se niche là où on l'attendrait le moins : aux cabinets (ici, ceux des Logis de France), pour reprendre ce mot désuet qui me rappelle l'ouvrage de Miller (Henry) : Lire aux cabinets (1952). Heureux tropiques !
mardi 19 avril 2011
Pourquoi je suis tombé accroc aux (graves) problèmes des jeunes filles en fleurs
La faute au talent de Nine Antico ! qui manie et marie à merveille le texte, l'image et la couleur. Les mecs, je vous dis pas : "Il nous prennent vraiment pour des connes !". Le ton est donné. Un vrai coup de neuf dans la BD. Avant, il y avait Agrippine et Joséphine. Voici maintenant Marie, Pauline et Julie.
Girls don't cry, Editions Glénat, 13 €.
lundi 11 avril 2011
mardi 29 mars 2011
dimanche 20 mars 2011
Zéro défault ? Non, merci.
C'est d'une légère imperfection — souvent liée au hasard, en consonance avec art (et je propose ici la création du mouvement artistique HAZART) — que naît la beauté. Par contraste, souvent, elle la sublime. Les yeux étranges ou la mouche de ce top model qui figent notre regard, le flou involontaire qui donne à telle photo sa dynamique et son intemporalité... Les exemples sont nombreux, tous arts confondus. Et combien de découvertes scientifiques issues de ce même hasard.
Exemple du jour, cet exemplaire des Bonnes de Genet, acheté hier, et que j'avais déjà acquis dans la collection Folio (n° 1060), impression de 1978 : plusieurs pages y ont été imprimées accidentellement avec l'immixtion de papiers divers collés avant impression. Ces intrus donnent d'emblée à cet ouvrage son caractère de rareté, curiosité, préciosité. Et de livre d'art. Scrap book ? Cutting edges ? Aurais-je dû demander une remise pour les défauts d'un livre qui, à mes yeux, vaut dix fois le prix payé ?
Les bonnes, Jean Genet, Folio, 5,70 €
samedi 19 mars 2011
Be the first
Jette-t-on un ticket n°1 ? Un n°2, sinon votre tour passé, vous l'abandonnez à votre interlocuteur, ou bien vous le froissez et le jeter. Un N°1, non. Là on touche à l'exceptionnel. Une fois, j'ai eu un N°2, c'était chez un redoutable chocolatier à succès des Halles de Lyon ; mais j'étais en fait dans la centaine suivante. C'est le problème de ces distributeurs à 3 chiffres seulement. Mais un vrai N°1, dans la bonne centaine, de surcroît à 9h22, ça relève du collector. Le voici photographié pour la postérité. Oui, un N°1, ça existe !
On cesse toujours d'être le numéro 1 mais on ne cesse jamais d'avoir été le premier. (Frédéric Dard, France-Soir, 11.12.1975)
jeudi 17 mars 2011
Aider le Japon
Voici 3 sites pour faire un don à nos amis japonais :
Croix-Rouge française (et japonaise) :
https://www.croix-rouge.fr/Je-donne/Don-ponctuel?elk_daf_code=T0031
Secours populaire français :
http://www.secourspopulaire.fr/dons.0.html?affectation=583
Le bracelet de Lady Gaga :
http://ladygaga.shop.bravadousa.com/Product.aspx?cp=14781_42444&pc=BGAMLG88
Evidemment, toujours la même question : où vont nos dons et sont-ils effectivement redistribués ? Si l'on se sent bloqué par cette question, rien ne peut se faire, malheureusement.
mardi 15 mars 2011
dimanche 13 mars 2011
NOYADE INTERDITE
Deux zigs suisses qui revisitent et détournent à merveille l'imagerie désuète avec l'esprit "carte postale 1900", oui celles-là même où l'on ne se gênait pas pour coller le timbre sur la face qui n'était pas encore en couleurs véritables Ektachrome. Tout ceci dans un charmant petit livre qui s'intitule La face chachée du Léman (mais moi, depuis tout petit, j'ai toujours dit "le lac de Genève"). Mythes, légendes et sornettes façon photo-montage. Ma carte préférée ? Celle qui se passe d'illustration et que j'ai mise en titre.
Association Plonk & Replonk éditeurs • Serre 22 • CP 2167
2301 La Chaux-de-Fonds • Suisse
2301 La Chaux-de-Fonds • Suisse
jeudi 10 mars 2011
mercredi 23 février 2011
lundi 7 février 2011
Fortune cookies
Sympa, le message trouvé dans les gâteaux de la chance à l'occasion du Nouvel An chinois. Merci au Lapin de Métal Blanc, au Chat et au Lièvre (les fables de La Fontaine made in China ?) pour cette prédiction.
jeudi 3 février 2011
Un pur moment d'extase
Je n'ai jamais accroché aux thèmes de Louise Bourgeois (peut-être suis-je trop jeune encore). Sauf une : "I have been to hell and back. And let me tell you it was wonderfull'. Ou cette autre : "I had a flashback of something that never existed". Mon avis sur l'ouvrage paru dans la remarquable collection vergée Le Promeneur, catalogue de l'ultime exposition de Louise Bourgeois, disparue en mai 2010 à 98 ans, "Moi, Eugénie Grandet", frise donc l'oxymore : VOICI LE LIVRE LE PLUS CHARMING QUE J'AIE TENU EN MAINS CES CENT DERNIÈRES ANNÉES. Je le répète toujours à l'envi : la dernière œuvre d'un artiste est toujours (soyons excessifs) la meilleure. Que n'a-t-elle commencé par là, Louise ?
Le Promeneur, 2010, 16 €
Précédé d'un essai de Jean Fremon.
lundi 31 janvier 2011
vendredi 28 janvier 2011
Créer, c'est résister. Résister, c'est créer.
Par delà le succès mais aussi les indignations que suscite l'opuscule de Stéphane Hessel (à gauche) – qui aurait peut-être dû se limiter à une réflexion sociétale et à portée universelle –, je ne saurais trop recommander le dernier chef-d'œuvre d'indignation qu'est le dernier roman de Philip Roth (à droite). L'indignation à l'estomac, pour paraphraser Gracq. « ... je chantais dans ma tête le plus beau mot de la langue anglaise : « In-di-gna-tion »» Mais qu'on le lui donne, ce Nobel, à Roth !
Indignez-vous !, Stéphane Hessel, Indigène Editions, décembre 2010.
Indignation, Philip Roth, Gallimard, septembre 2010.
dimanche 23 janvier 2011
Proust-toi d'là qu'j'm'y miette
A une époque où tout va de plus en plus vite, je propose ici un digest de l'œuvre référence de Marcel Proust, version zippée pour briller dans les dîners, sachant que personne ne l'a lue mais que tout le monde est en droit d'en parler (ce qui me rémémore cette réponse de Yves Bonnefoy, le poète, dans une interview : Je n'ai pas compris votre question mais ça ne va pas m'empêcher d'y répondre).
LONGTEMPS JE ME SUIS COUCHÉ DE BONNE HEURE* [...] ET TOUT D'UN COUP LE SOUVENIR M'EST APPARU. CE GOÛT C'ÉTAIT CELUI DU PETIT MORCEAU DE MADELEINE** [...] ALBERTINE AVAIT UNE PRONONCIATION SI CHARNELLE ET SI DOUCE QUE, RIEN QU'EN VOUS PARLANT, ELLE SEMBLAIT VOUS EMBRASSER*** [...] MME VERDURIN LUI DEMANDA : « AVEZ-VOUS PRIS DE MON ORANGEADE ? »**** [...] TOUT LE MONDE EST TOUJOURS PRESSÉ, ET ON PART AU MOMENT OÙ ON DEVRAIT ARRIVER***** [...] CE QU'ON AIME EST TROP DANS LE PASSÉ****** [...] DANS LE TEMPS*******.
* Du côté de chez Swann
** A l'ombre des jeunes filles en fleurs
*** Le Côté de Guermantes
**** Sodome et Gomorrhe
***** La prisonnière
****** Albertine disparue
******* Le Temps retrouvé
L'infra-visible #02
Profitant du repos dominical et de croûtons de pains, j'ai préparé du pain perdu. Perdu comme le temps de Proust dont j'extrais cette phrase qui accompagnera très bien cette chronique de l'infra-visible : « ...j'essayais de trouver la beauté là où je ne m'étais jamais figuré qu'elle fût, dans les choses les plus usuelles... ». Dont les petits hasards de la vie. Et je reviens donc là au pain perdu dont je cherchais une recette à défaut de trouver la recette. J'ouvre donc un premier recueil de desserts au titre prometteur Au plaisir des desserts (Editions Soline, 1994, traduit de l'anglais) – sous-titré Recettes légères et succulentes des années quatre-vingt-dix – qui m'envoie en page 60 pour la recette du pain perdu. Il est toujours bon de comparer a minima deux recettes d'une même préparation : j'ouvre donc un ouvrage récent au titre non moins prometteur, Le Meilleur des desserts (Editions Hachette, 2009), écrit en collaboration par une cuisinière de référence, Françoise Bernard, et un pâtissier de renom, Sébastien Gaudard. Et où la table des recettes ne m'envoie-t-elle pas pour la recette du pain perdu ? En page 60 ! Je n'ai pas risqué de rompre le charme d'un tel hasard en ouvrant un troisième livre de cuisine.
samedi 8 janvier 2011
En exclusivité pour les lecteurs de ce blog, la collection complète des stylos Bic 4 couleurs
United colors. Made in France sur le corps du stylo, c'est un message marketing ? 2,50 € le stylo, donc 62,5 cents seulement la couleur.
De nos jours, dès qu'on meurt on n'existe plus
Force est de constater que le dernier CD, post mortem, de Michael Jackson est un flop. Déjà oublié et (peut-être) enterré, Bambi. Il en va ainsi de tout people. Une nécro et ciao. En ces temps fugaces, ne vaut que le culte du vivant. "Dès que quelque chose disparaît, il est immédiatement remplacé par quelque chose de nouveau" (Andrzej Stasiul, Neuf). Nous sommes loin de la Chambre verte de Truffaut. Rendus au limbes de l'oubli, donc, les monstres du cinéma – de leur temps – tels des Gabin, des Fellini ou des Montand, balayés les présentateurs TV mis à l'ombre des sunlights ou les princesses du peuple, épuisés des catalogues les auteurs morts, et j'écoutai ce jour sur les ondes que le cimetière de Jarnac ne fait plus recette. L'œuvre qui n'est plus portée par son auteur est une œuvre morte, elle aussi.
Mais aussi, parfois, cet étonnement (Non ??! Tu es sûr ?) d'apprendre que tels éléments de notre paysage audio-visuel ont disparu depuis plusieurs mois, quelques année, sans qu'on l'ait su. Ils renaîtront une fois peut-être, dernier soubresaut en guise d'hommage, avec la voix off et monocorde de tel présentateur hagiographe et romantique, sur des images noir et blanc traitées archives, accompagnées de la musique du Mépris. Le temps restera suspendu quelques instants. On reviendra quelques années en arrière. Une petite bouffée de passé avant de replonger dans l'actu.
Il faut de la place pour les autres, pour les vivants car tout va, passe et lasse toujours plus vite, car l'offre est pléthore, car déjà Stefani Joanne Angelina Germanotta (alias Lady Gaga) pousse Madonna vers la sortie, car il faut déjà passer à la fibre optique, car les mises à jour se succèdent sur un rythme exponentiel et que, dans une société où tout reste en suspension, où rien ne sédimente, ne laisse trace, il n'y a dès lors plus de place pour la mémoire. ni le culte des morts. Continûment, nous passons à autre chose – on appelle aussi cela l'ennui. Le temps moderne, c'est la fuite du temps. C'est le présent seul. Le roi est mort ? Vive le roi.
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