Sauvons Thierry Henry de l'opprobre facile dont il fait l'objet — et lui seul — tant en France qu'à l'étranger, dans la presse et sur le net, depuis sa main malheureuse contre l'Irlande, dans le cadre de la qualification pour le Mondial 2010. C'est un joueur de talent qui a, me semble-t-il, toujours montré fair-play et élégance sur les terrains. Rapportons les choses à leur juste dimension. Les faits d'abord : Thierry Henry a touché - voire même "accompagné" - le ballon de la main dans une phase décisive qui a donné la victoire à la France. Les circonstances, maintenant : nous parlons bien de foot-ball, donc d'un jeu ; il n'y a pas eu mort d'homme, ni blessé ; Henry a agi dans ce qu'il est convenu d'appeler "le feu de l'action" et tout autre joueur, à sa place, quels qu'en soient les enjeux, eût agi de même ; il était sous la surveillance d'un arbitre et de ses assesseurs qui sont seuls habilités sur le terrain à juger d'une faute ; l'erreur est humaine et il s'agit en l'occurence d'un sport où celle d'appréciation peut s'avérer délicate (le pied accroché par le goal irlandais ne méritait-il pas un pénalty ?) ;
toute faute sur le terrain est une tricherie, à commencer par le pied mal placé ou la "poussette" qui font chuter l'adversaire ; on n'a jamais vu, à ma connaissance, un joueur fautif venir plaider contre lui-même auprès de l'arbitre pour être sanctionné ; enfin, Thierry Henry regrette son geste, un geste "instinctif", soulignons-le. Alors oui, nous somme tous tristes pour cette victoire à l'arraché, oui, nous sommes tristes pour les Irlandais qui ont fait le jeu et dominé pendant ce match retour, oui, nous ressentons un malaise pour ce "bien mal acquis" et oui, nous n'avons pas fait la fête. Mais c'est le jeu et, parfois, la dure loi du foot-ball. Nous ne saurions couvrir Henry de déshonneur pour une faute que trois arbitres, en toute intégrité, n'ont su voir. Les exemples similaires ne manquent hélas pas dans l'histoire du foot-ball. Mais ne rejouons pas non plus, a contrario, cet autre film de Jean-Pierre Mocky, sorti en 1984 : A mort l'arbitre !
©Illustration phvpc
toute faute sur le terrain est une tricherie, à commencer par le pied mal placé ou la "poussette" qui font chuter l'adversaire ; on n'a jamais vu, à ma connaissance, un joueur fautif venir plaider contre lui-même auprès de l'arbitre pour être sanctionné ; enfin, Thierry Henry regrette son geste, un geste "instinctif", soulignons-le. Alors oui, nous somme tous tristes pour cette victoire à l'arraché, oui, nous sommes tristes pour les Irlandais qui ont fait le jeu et dominé pendant ce match retour, oui, nous ressentons un malaise pour ce "bien mal acquis" et oui, nous n'avons pas fait la fête. Mais c'est le jeu et, parfois, la dure loi du foot-ball. Nous ne saurions couvrir Henry de déshonneur pour une faute que trois arbitres, en toute intégrité, n'ont su voir. Les exemples similaires ne manquent hélas pas dans l'histoire du foot-ball. Mais ne rejouons pas non plus, a contrario, cet autre film de Jean-Pierre Mocky, sorti en 1984 : A mort l'arbitre !
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