mardi 3 novembre 2009

Eros'ki


C'est une image au fort potentiel érotique que ne renierait pas un maître comme Jean-François Jonvelle († 2002) qui disait « L'érotisme tient dans ce sein qu'on ne saurait voir ». De Jonvelle, on se souviendra de la publicité teasing pour Avenir, l'afficheur qui tient ses promesses, avec la photo de Myriam qui enlevait et le haut
puis le bas. Mais revenons à la photo noir et blanc de cette skieuse que j'avais vue il y a quelques années dans une revue d'architecture et que j'ai eu grand mal à retrouver. Il s'agit de Charlotte Perriand, le design au féminin, qui exerça en compagnie de Le Corbusier et de Pierre Janneret. Pour mémoire, on lui doit la fameuse chaise longue B 306 (1928). Où est le "potentiel érotique" (comme dirait David Foenkinos parlant de sa femme) de cette photo. Le dos nu, seul ? Le collier de perle pour tout chemisier, à l'instar du n°5 de Chanel pour Marilyn ? La pose conquérante, déesse offrant sa beauté au monde ? La coupe de cheveux garçonne qui magnifie la nuque (rappelons que nous sommes ici dans les années vingt) ? Ou n'est-ce pas plus simplement l'inconvenance (le décalage) de ce nu dans un lieu paradoxal, froid et enneigé ? Mais là commence le fantasme, non ? En tout cas, c'est le seul nu à la neige que je connaisse.

© photo n.c.

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