Le genou de claire, se sera toujours l'été d'une Savoie balnéaire — la mer à la montagne c'est comme la campagne à la ville — donc surannée, une enfance modianesque, ou la mienne tout simplement, lorsqu'on m'emmenait y tuer une coqueluche avec l'air de l'altitude. Le genou de Claire, c'est tout le contraire de ces statues marmoréennes qu'un petit écriteau nous enjoint de ne pas toucher. Au milieu du gris et du vent de cet été finissant, la tentation et l'attraction lumineuse de ce genou. Singulier, d'ailleurs, ce singulier. L'affiche nous prouve qu'elle en a bien deux, Claire, et Jean-Claude Brialy, hors champ ici, a bien deux mains. Mais la beauté a toujours quelque chose de bizarre et je crois que ce qui vole la vedette à tous les acteurs du film (et même à Lucchini), c'est précisément ce titre. Et le vent. Il y a toujours du vent dans ce film que je n'ai pas revu depuis plus de vingt ans. Mais peut-être me trompé-je. S'il n'y a pas — ou plus — de vent, je pourrai toujours dire que c'est Eric Rohmer (1920-2010) qui l'aura probablement emporté avec lui.
mardi 9 février 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire