dimanche 6 décembre 2009

Je crac pour Zoé


Ahhh, Zoé ! Petite Zoé. Zoé et son incroyable chevelure afro ou crêpelée. Zoé à la fois coquine, mutine, taquine. Zoé et son acolyte Arthur. Elle apparaît comme "second rôle" dans la série Fritzi Ritz (Tante Fritzi), créée par Larry Whittington en 1922 et, reprise par Ernie Bushmiller en 1933, elle devient un personnage titre en 1938. Dans les années 60, Arthur & Zoé ont paru dans les pages françaises de Mode et Travaux, de Paris-Jour, d'Intimité du foyer (et plus tard, dans les années 80, on les retrouvera dans Télé-Poche). Mais c'est avec les albums de l'Intrépide (3 francs) que je l'ai connue.
J'avais alors passé l'âge de Sylvain et Sylvette et celui, bien avant encore, de Riquiqui et Roudoudou. Puis je l'ai oubliée pendant quelques années. Ma madeleine de Proust, ce fut une sérigraphie d'Andy Warhol, datée de 1961 : Nancy. C'est ainsi que je découvris son nom d'outre Atlantique (son acolyte, n'était autre que Sluggo). Nancy and Sluggo. Ça sonnait comme Bonnie and Clyde. C'était dans la veine des tandems Tintin et Milou, Boule et Bill, Blake et Mortimer, Spirou et Fantasio. La simplicité du dessin et des personnages, la fraîcheur et la grande universalité des backgrounds confèrent une incroyable jeunesse aux comic strips d'Arthur et Zoé là où Tintin, par exemple, a vieilli et là où Charlie Brown est typé 100% américain. Zoé n'a pas de patrie : c'est l'Amérique, c'est l'Europe, c'est nos campagnes, nos bords de villes, nos plages, nos cours d'immeubles. C'est notre ciel, nos silhouettes de collines, nos vêtements. Zoé, c'est le trait d'union de l'enfance à aujourd'hui.

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